Les SECRETS de la TÉLÉ RÉALITÉ - (Interview de Maeva Martinez)

  • 21 Juillet 2019

 Les secrets de la télé-réalité ! Quoi de mieux que de poser cette question à Maeva Martinez. Pour voir l'interview dans sa totalité, clique ici : https://www.jeanlaval.com/interviews-completes/

 

Les secrets de la télé réalité (Interview Maëva Martinez)

 

Jean : Donc du coup, d’une manière générale par rapport aux émissions de télé réalité que tu as faite, est ce que tu peux pleinement être toi ou on te demande de te comporter d'une manière spécifique ? 

Maëva : D'une manière générale quand on va en télé réalité ? ou en dehors de la télé réalité durant la vie de tous les jours ? 

J : Non durant la télé réalité. Est-ce que tu peux vraiment être toi, te comporter comme toi tu te comporterais ou est-ce qu’on te demande, directement ou indirectement, de te comporter d’une certaine manière ? 

M : Alors je vais te dire l’un et l'autre. Pourquoi ? Parce que de moi-même quand je vais dans une télé réalité je n'arrive pas à être à 100% moi-même, tout simplement parce que déjà je suis avec des gens qui ne me correspondent pas forcément. 

J : Et tu dois t’adapter à eux parce que tu es au même endroit qu’eux. 

M : Mais j'ai du mal donc déjà il y a des barrières que je mets automatiquement. Je ne vais pas être forcément la fille que je vais être avec mes amis, donc 100% moi, parce que moi je ne sais pas faire ça. Je suis hyper empathique, je suis une éponge. Si je sens du mauvais, si je sens des personnes qui ne sont pas en phases avec moi-même je ne pourrais pas l'être. Donc non de moi-même. En plus il y a des choses que je veux m'éviter parce que… on va souvent me dire « plante verte ». Ce qu'on appelle une plante verte en télé réalité c'est une belle fille mais qui ne sert pas à grand-chose. Voilà. Je ne suis pas la candidate de télé-réalité idéale parce que je ne vais pas faire des histoires à tout va, je ne vais pas sortir avec tous les mecs et je ne vais pas vendre père et mère pour passer devant une caméra et pour être visible au maximum. Ça je ne sais pas faire. Je vais rester au plus proche de ce que je suis sans faire d'esclandres parce que en fait déjà je peux pas faire d'esclandres. Je ne vais pas pouvoir me prendre la tête de ouf avec quelqu'un qui ne m'intéresse pas parce que moi je passe au-dessus. C'est ce qui m'arrive tous les jours, on se fou de ma gueule je passe. Donc je ne peux pas me mettre dans des états minables pour des gens qui ne m'intéressent pas et je ne peux pas vivre une vraie… je ne vais pas faire semblant… il y a plein de trucs. Mais du coup ça c’est une question de personnalité. Mais après il y a des gens qui peuvent sans doute être en télé réalité comme ils peuvent être dans la vie de tous les jours, je ne sais pas trop. Je ne sais pas mais en tout cas moi je suis comme ça. Donc déjà je ne sais pas être à 100% et en plus de ça je fais aussi attention à mon image parce que pour moi le but ce n’est pas encore une fois de faire du bad buzz. Mon but ce n’est pas de nicker mon image parce que autant il y a des gens qui vont penser à maintenant tout de suite, moi je pense après. Je pense long terme. Donc je ne vais pas me niquer et me ridiculiser ou faire quelque chose qui va me causer du tort, où derrière je vais avoir du mal à assumer ce que j'ai fait, mon acte, mes mots, etc.

J : Souvent c'est quelque chose qui peut arriver parce que des personnes veulent énormément de visibilité maintenant. Ils veulent créer le buzz au sein de cette émission là parce qu’on va plus parler de qui a fait quoi. 

M : Voilà du coup moi maintenant en télé réalité on sait qui je suis. Donc maintenant si ça t'intéresse ça t'intéresse, si ça t’intéresse pas je comprends parce que je suis pas la candidate de télé idéale, celle qui va te faire le plus de boulot quoi. Ensuite, il y a aussi le côté de la prod, qui forcément à certaines productions vont t’indiquer plus ou moins un comportement à avoir, une situation à avoir pour telle soirée s'ils voient qu'il y a un feeling avec quelqu'un l'accentuer, faire une histoire autour de ça, s'ils voient qu'il y a une dispute l'accentuer. En fait à un moment donné il faut aussi comprendre et moi-même aussi je dois le comprendre, il faut aussi jouer le jeu. On est sur une émission de divertissement et à un moment donné si c'est plat ça n'intéresse pas non plus. Donc moi j'essaie de jouer entre les deux c'est à dire que j'essaie de vivre réellement le truc que je suis en train de vivre pour que ça se ressente, voilà parce que je ne suis pas plate non plus, à un moment donné je ressens les choses, je ressens le feeling, je ressens le négatif. Donc je vis, j'essaie de vivre au mieux ce que je suis en train de vivre et je suis aussi à l’écoute de la prod, de leurs demandes, parce ce que je sais et j'ai conscience qu'on est sur des émissions de divertissement et qu'il faut donner à manger aux gens. Ils sont là, ils arrivent, ils ont fait leur journée c'est leur petit truc de se mettre devant la télé et de regarder des trucs, de se reconnaître dans des disputes, dans des relations amoureuses.

J : Et ça c’est une des raisons, je pense, qui explique que la télé réalité fonctionne, parce que les gens, vu que vous accentuez d'une manière générale les comportements, qu’une dispute on l’accentue, les gens se reconnaissent dedans parce que ce sont des comportements qu'ils ont dans leur quotidien, se disputer, être en colère, tomber amoureux. C'est juste que c’est accentué pour vraiment qu'un maximum de personnes se reconnaissent dans le scénario. Après est-ce bénéfique ou pas ? C'est peut-être une autre histoire 

M : Bah c'est pour ça que moi j'essaie toujours de tempérer tous les côtés pour pas avoir d'états d'âmes et pour me sentir bien après quoi. 

J :  Donc maintenant à l'heure actuelle quand tu finis les émissions, tu arrives à te sentir bien ? ou il y a toujours des petites phases de transition ? 

M : Après la villa je n’ai pas eu de problèmes avec les choses que j'ai faites, comment ça s'est passé etc. Après Mundir, donc ma dernière émission, c'était un peu différent parce que j'aurais moi-même voulu que ça se passe autrement. C'est une émission incroyable parce que c'est quand même… on est dans un contexte dans lequel on se retrouvera plus, sans doute, je ne l’espère pas parce que franchement j'ai crevé de faim, mais je me suis aussi retrouvée avec des personnalités avec qui ça a été très dur pour moi. Donc j'aime bien faire une télé et qu’il y ait aussi du positif. Il n’y a pas de soucis pour se disputer, c'est des choses normales, ça arrive tous les jours et puis quand on est une dizaine de personnes du même âge, dans un même endroit, dans un contexte exceptionnel c'est normal qu'il y ait de tout, mais là ça a été vachement négatif quand même. 

J : Bah surtout que tu es entouré de personnes que tu n'as pas choisies et moi je trouve que c’est quelque chose de très difficile à vivre parce que vu que je vis la vie que je souhaite à l'heure actuelle, s’il y a des gens qui ne me correspondent pas je fais mon chemin. Mais là de temps à autres, tu te mets dans un environnement où tu sais qu'il y a une probabilité qu'il y ait des gens qui ne te correspondent pas et je pense que c'est même fait exprès parce qu'ils doivent étudier les différentes personnalités parce que plus il y a de conflits mieux c'est pour justement l'audience. Donc du coup, inconsciemment ou consciemment, tu sais que tu vas être dans un environnement où il va y avoir des gens qui ne vont pas te correspondre parce que c'est ça le but, c'est qu’il y ait des conflits, des histoires pour que ça puisse vendre de l'audition.

 

Si tu as apprécié ce court extrait de l'interview que j'ai effectuée avec Maëva, clique ici pour accéder à l’interview complète : https://www.jeanlaval.com/interviews-completes/

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