L'esprit de compétition (Interview de Sarah Lezito)
Quand on parle de sport de haut niveau, le terme compétition n'est jamais bien loin. Quoi de mieux que demander l'avis de Sarah Lezito. Pour voir l'interview dans sa totalité, clique ici : https://www.jeanlaval.com/interviews-completes/
L'esprit de compétition (Interview de Sarah Lezito)
Jean : Et comment tu gères l'esprit de compétition, parce que forcément quand tu arrives à une échelle comme ça et qu'on va te demander d'aller à tel show ou à telle compétition, donc du coup tu es en compétition avec d'autres personnes, donc comment tu gères l'aspect compétition ?
Sarah : La dernière compétition où j’ai eu des filles avec moi c'était en 2011, en France.
J : La dernière fois où tu as eu une compétition avec des filles ? En 2011 ?
S : Oui en 2011, en France, on était juste trois filles je crois, on avait une catégorie spéciale pour nous tellement…
J : Ah ils vous ont mis à part !
S : Oui (rire) mais tu vois du coup pour le principe, je ne me rendais pas compte à l'époque tu vois, mais c'était pour le principe, c'était important, catégorisation, et du coup je suis arrivée la première, c'est pas ça mais genre après 2012, 2013, et même là 2019 je suis la seule fille maintenant. Je suis la seule fille vraiment à me battre avec les mecs parce que il y a plein de nanas qui roulent mais le niveau il n'est pas suffisant en fait. Si tu veux en compétition faut être polyvalent, il y a plusieurs échelles, c'est un peu comme le patinage artistique où tu as plusieurs catégories et tout, donc si tu fais pas tout c'est compliqué. Et du coup je suis une des rares qui fait tout à haut niveau et vitesse comme les mecs, donc…
J : Oui parce que là en plus, on parle à l'international
S : À l’international oui, bah au début je me mettais vachement la pression avec ça parce que je me disais "ah faut quand même que je fasse une place, que je me fasse pas remarquer" mais ouais, et tu vois j’ai envie de me faire une place. Donc au début j'ai eu une année, bah surtout l'année dernière, où vraiment je me suis entraînée à fond, mais je te jure j'ai préparé un run, tu sais un run c'est une chorégraphie, c’est trois minutes où je veux que tout soit propre, parfait, qu’il y ait du gros tricks, de la vitesse, tout. Donc l'année dernière j’ai fait une huitième place au mondial et je sais pas cette année tu vois, je n'avais pas la motivation de m'entraîner que pour ça. J'avais envie d'y aller à tout prix, je n'aurais jamais voulu rater cette compétition, mais j'avais pas envie d'y aller pour la performance. Du coup j’ai fait un truc propre et j'ai pas fait de chute surtout, parce que l'année dernière j'y suis allée en mode folle et je suis tombée
J : Quand tu tombes tu perds plus de points ?
S : Oui, tu perds plus de points, puis même tu vois je sais pas c’est pour le principe, tu peux pas tomber, je sais pas tu t’es préparé pendant des années c'est pas pour tomber pour les trois minutes où tu dois les faire bien, et du coup cette année je me suis pas mis la pression j'ai fait ça bien, j'ai pas fait de chute et j'ai fait deux tricks en moins, tu vois, deux gros tricks en moins que j'aurais pu faire, mais c'est pas grave. Cette année je voulais juste être là et tu vois je me dis j'aurais été cette petite fille dans le public, je me mets à la place en fait de cet enfant dans le public, si elle est là et qu’elle voit pas de femmes, elle se dit…
J : C'est pas fait pour moi
S : Ouais, c'est inaccessible, et je me dis si tu vois une nana le faire, peu importe le niveau elle est là et tu te dis elle roule pareil en fait. Parce que franchement à une échelle où vraiment quand tu notes pas, quand tu es dans le public, pour moi c'est très dur de dire lequel est le meilleur, parce que chacun a son style différent et de dire lequel peut arriver premier, lequel arrive dernier, c'est compliqué franchement. Du coup tu te dis en fait juste la meuf elle est là, et je sais pas, si elle elle peut le faire pourquoi pas moi. Juste que les gens ça leur fasse des déblocages et ça ça me suffit, c'est juste ma victoire et du coup j’y vais juste pour ça.
J : C’est pour ça que tu y es allée en étant blessée
S : Oui, voilà, avec un ligament que je me suis fait il y a un mois à la cheville (rire), j’avais mon attelle tu vois et j’ai roulé
J : Du stunt avec une attelle,
S : Oui (rire) même avec une jambe en moins je l’aurais fait.
J : C’est intéressant, parce que tu as vraiment trouvé ton pourquoi tu le fais
S : C'est vrai, c’est ça et puis on entend souvent dire faut trouver sa vocation et tu vois j'ai beau chercher et tout c’est quelque chose j'aime tellement faire depuis longtemps, je me dis c’est pas devenu qu’une habitude, c'est devenu quelque chose je sais pourquoi je le fais.
Alors, si tu as apprécié ce court extrait de l'interview que j'ai effectuée avec Sarah, clique ici pour accéder à l’interview dans son intégralité : https://www.jeanlaval.com/interviews-completes/
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