Comment réagir face à une agression ? Quoi de mieux que de poser cette question à Franck Ropers. Pour voir l'interview dans sa totalité, clique ici : https://www.jeanlaval.com/interviews-completes/

Comment réagir face à une agression ?

Jean : Sinon j’aimerais revenir sur une petite question que je trouve intéressante pour l’après agression. Il y a sûrement des gens, ça a été mon cas aussi, il y a très longtemps, j’ai eu des problèmes avec des gitans, bon au final j’ai réussi à m’en sortir parce que bon il y a eu des conflits, moi aussi j’ai eu différentes vies. Voilà, maintenant je suis plus zen mais donc du coup quels seraient tes conseils pour qu’une personne gère l’agression. Genre une fois qu’elle s’est faite agressée, mentalement du coup comment la personne doit gérer ça ? 

Franck : La première chose c’est que je conseille dans un premier temps d’aller voir le médecin, tout de suite, pour constater physiquement ce qui s’est passé. Ca paraît bête mais on peut très bien s’être pris un coup de couteau et ne pas s’en rendre compte, on peut très bien avoir une séquelle physique et avec l’adrénaline on ne le sent pas. Moi j’ai vu des gens, quand j’ai travaillé la nuit qui se font plantés et qui l’on pas ressenti de suite. Et d’un seul coup le mec il tourne de l’œil, bah oui. Donc première chose. Après c’est comment on est, comment on se sent après l’agression. Souvent on se sent mal, on se trouve ridicule, on se sent lâche, on se sent incapable d’avoir répondu, on s’en veut et tout ça. Moi je conseille toujours d’aller voir un thérapeute après. Alors je conseille pas des choses du genre « ouais je vais m’inscire dans une salle pour me venger » non. Moi je conseille d’aller voir un médecin pour constater l’état physique, c’est basique ce que je dis mais c’est comme ça que je vois les choses et après aller voir…pour moi il faut en aprler tout de suite à quelqu’un qui va orienter vers un suivi pscyhologique ou pas. Donc on le voit avec les attentats ce qui se passe. On voit si physiquement il y a rien et on réoriente. Il y a que ça à faire et il faut le faire tout de suite. Parce qu’il y a plein maintenant de thérapies brèves, hypnose, l’EMDR, enfin il y a plein de techniques de nos jours qui permettent de si on agit toute de suite de non pas effacer le fait mais diminuer la charge émotionnelle. C’est ce qu’on fait dans l’hypnose. Une jeune femme malheureusement qui a été violée, on va pas malheureusement enlever le viol, on va enlever la charge émotionnelle qui est liée à l’événement. Et comme on se la créé, on est les fondateurs, on est les constructeurs des charges émotionnelles, on est constructeur de la peur. La peur on se la créé, on peut se l’amplifier à volonté. Les phobies c’est ça, c’est un truc on sait pas et on la grossit. Et en fait, on peut agir dans un sens et dans l’autre. Donc aller voir un thérapeute pour qui c’est le métier, parce que soi-même on pourra pas, on est en état de choc et aller parler et tout de suite se faire prendre en charge. Et si on agit tout de suite, on va dédramatiser et on va vivre mieux le futur. Et le pire c’est de se dire « ouais moi je suis un bonhomme, j’encaisse il y a pas de soucis » et ça ressort six mois après. 

J : Oui c’est le fait de pas accepter pleinement ce qu’on a ressenti 

F : Voilà, il faut l’accepter, il faut savoir que c’est pas de sa faute. Il faut savoir que ça peut ne pas se reproduire. Par contre ce qui peut être intéressant derrière c’est de réfléchir à l’avenir.  Se dire peut-être que maintenant je vais être plus vigilant. En faire une expérience encore une fois. 

J : Ca revient à ce qu’on disait avant, avoir beaucoup plus de présence et observer de l’environnement. 

Alors si tu as apprécié ce cours extrait de l’interview que j’ai effectuée avec Franck Roppers, clique ici https://www.jeanlaval.com/interviews-completes/ pour accéder à l’interview dans son intégralité. 

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